Espace témoignage-IVG : elles ont avorté, elles témoignent

Publié le par Avortementivg

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J'écris pour que les femmes réfléchissent

 

« On parle beaucoup de la libération de la femme : I.V.G. (interruption volontaire de grossesse), contraception, tout est en place pour le mieux-être de la femme ! Mais on passe sous silence les épreuves que subissent des femmes qui, pour des raisons personnelles, généralement graves, paniquent et doivent subir une interruption de grossesse (...). À la suite d'une très importante série de soucis matériels et de santé, je viens moi-même de recourir à un tel acte et maintenant le remords est là, tenace, qui me poursuit sans cesse. Dans ces hôpitaux, le personnel, à force de toujours vouloir rester neutre, devient froid et inhumain. Même un ordinateur montre plus de "sentiment", ou, du moins, expliquerait les deux faces du problème.
Qu'est-ce qu'une I.V.G. pour eux ? Une simple intervention, banale, et ils en font à la chaîne tous les jours !
Je pense qu'il faut rompre cette loi du silence, témoigner, parler de ce grand vide que l'on ressent, de cette douleur morale, qui est là.
Avant d'agir, pour permettre à la femme de choisir en toute liberté, il devrait y avoir quelqu'un qui "plaide" en faveur de cet enfant.
Pourquoi dans les hôpitaux, ne voit-on pas systématiquement une assistante sociale qui nous expliquerait simplement, sans prendre parti, qu'il est possible d'agir autrement, qu'il existe des droits : aide financière, soutien moral auprès de tel organisme (...) ?
Voilà comment cela s'est passé pour moi. D'abord visite chez un gynécologue qui demande ce qui s'est passé : échec de la contraception ou autre ? Puis une échographie pour savoir s'il est encore temps. ensuite, visite chez le psychologue. alors là c'est le bouquet : leçon de morale mais du style : "vous n'allez pas pondre des gosses comme ça, surtout avec vos problèmes !" Pourtant le psychologue aurait un rôle important à jouer.
Après la visite chez l'anesthésiste, le jour J arrive.
Vous avez peur, vous ne voulez pas trop d'un tel acte mais il ne faut pas traîner, et vous gardez pour vous vos états d'âme. ensuite, c'est le réveil, tout est fini. Et puis, vous vous retrouvez chez vous et c'est alors que les problèmes commencent (...).
J'écris pour que les femmes réfléchissent, et que l'on sache qu'une I.V.G. n'est pas un acte banal ».

Source : Madame G., "La main tendue", Femme Actuelle

 

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