Réduction du délai légal : les députés anglais votent contre

Publié le par Avortementivg

Nadine Dorries loi pour la réduction du délai d'avortementMardi soir, les députés ont rejeté à 304 votes contre 233 une série de propositions visant à raccourcir le délai légal pour l'avortement, à présent de 24 semaines, à 22, 20 ou 16 semaines du député Nadine Dorries (photo ci-contre). Il s'agissait du premier débat sur l'avortement depuis 18 ans dans ce pays. La limite avait déjà été réduite en 1990 de 28 à 24 semaines.

Les partisans de cette loi avaient soutenu qu'il est immoral d'avorter de foetus qui peuvent survivre. Les opposant ont déclaré de pas voir de changement vraiment significatifs sur les statistiques de survie des bébés nés avnat la 24e semaine, malgré de nombreuses études scientifiques prouvant le contraire.

Le Premier ministre Gordon Brown avait de son côté annoncé qu'il voterait en faveur d'un maintien du délai actuel. Il avait pourtant été désvoué par sept de ses ministres et l'opinion publique. Une enquête du Sunday Times avait révélé que 59% des femmes sont en faveur d’une telle réduction, alors que 28% seulement soutiennent un statu quo. Chez les hommes, 48% désirent une réduction à 20 semaines contre 35% souhaitent garder la limite légale aujourd’hui applicable.

Le vote de mardi soir fait partie de l'examen du texte sur la "Fécondation humaine et l'embryologie", qui a déjà été approuvé par les Lords (chambre haute).

Dans ce cadre, les députés avaient lundi approuvé en deuxième lecture l'utilisation d'embryons hybrides, mi-humains, mi-animaux issus de l'intégration d'ADN humain dans des ovules d'animaux, à des fins de recherche sur des maladies.

Ils ont aussi donné leur feu vert à un projet de loi qui prévoit la possibilité de recourir à des "bébés donneurs" pour tenter de sauver la vie d'un frère ou d'une soeur atteint d'une maladie génétique.

Mardi dans la journée, les parlementaires ont voté pour faciliter l'accès des couples de lesbiennes à la fécondation in vitro, en rejetant un amendement qui aurait forcé les médecins à prendre en compte la présence ou non d'un père auprès du futur enfant avant d'entamer un traitement.

  Le député conservateur Edward Leigh qui avait appelé à voter l'amendement a déclaté : "Dans la Grande Bretagne    moderne, l'endroit le plus dangereux est l'utérus de votre mère". Continuer d'avorter des foetus viables sans raisons médicales sérieuse restera sans doute un argument fort pour les mouvements pro-vie anglais.

 

Sources : Yahoo!, AFP via La Croix, New York Times


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Publié dans Actualité Europe

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